La France va jouer ce dimanche face à l’Argentine une deuxième finale de Coupe du monde d’affilée, pour la première fois de son histoire. Elle rejoint ainsi l’Italie, le Brésil (deux fois) et l’Argentine, les seules nations à avoir été en position ou à avoir réalisé un doublé. Avant la rencontre la plus importante de l’année pour nos Bleus, on revient sur les quatre fois où un champion du monde s’est retrouvé à défendre son titre en finale quatre ans plus tard.
À voir aussi sur Konbini
1934-1938 : un premier doublé aux accents fascistes
En 1934 et 1938, l’équipe nationale d’Italie joue et remporte deux finales de Coupe du monde consécutives, respectivement face à la Tchécoslovaquie et à la Suède. La première à la maison et la seconde en France. De ce back-to-back, le premier dans l’histoire de la compétition, on retient plus le triomphe, via le sport, du pouvoir fasciste de Benito Mussolini que les exploits de la bande de Giuseppe Meazza sur le terrain.
1958-1962 : le Brésil avec et sans Pelé voit double
Après l’Italie, le Brésil est le second pays à jouer deux finales de Coupe du monde de suite. En 1958, l’équipe d’un certain Pelé, jeune crack de 17 ans, pulvérise la Suède (5-2), chez elle, pour s’adjuger la première de ses cinq étoiles. Quatre ans plus tard, la Seleção atteint de nouveau la dernière marche du tournoi, mais sans sa star, blessée lors du second match. Pas de problème pour les joueurs brésiliens qui viennent à bout de la Tchécoslovaquie (3-1) du futur Ballon d’Or Josef Masopust et réalisent le doublé.
1986-1990 : la revanche allemande prive Maradona d’un doublé
Les finales de 1986 et 1990 ont la même affiche : l’Allemagne de l’Ouest (RFA) contre l’Argentine. Côté sud-américain, un joueur se détache en la personne de Diego Maradona. En 1986, il amène quasiment à lui seul l’Albiceleste sur le toit du monde. Mais quatre ans plus tard, et malgré un nouveau Mondial énorme du pibe de oro, la Mannschaft brise les rêves de doublé des Argentins et de Maradona de faire aussi bien que Pelé.
La génération Ronaldo n’égale pas celle de Pelé
En 1994 et 1998, le Brésil réussit à nouveau l’exploit de remporter une Coupe du monde et de défendre son titre à l’édition suivante. Après un sacre au bout de l’ennui, suite à une séance de tirs au but marquante pour les larmes de l’Italien Roberto Baggio, les Auriverde arrivent en France sûrs de leur force.
Dans leurs rangs, Ronaldo, le meilleur joueur du monde, compte bien s’adjuger un second titre mondial après avoir ciré le banc aux États-Unis. Mais une crise d’épilepsie le jour de la finale, une sortie de Fabien Barthez et deux coups de casque de Zinédine Zidane empêchent le Brésil des années 1990 de faire aussi bien que leurs illustres aînés (1958-1962).