Le cinéaste franco-suisse Jean-Luc Godard, père de la Nouvelle Vague, qui s’est éteint mardi à 91 ans, a eu recours à l’assistance au suicide, a confirmé le conseiller de sa famille à l’AFP.
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“M. Godard a eu recours à l’assistance légale en Suisse d’un départ volontaire suite à de ‘multiples pathologies invalidantes’ selon les termes du rapport médical”, a expliqué Patrick Jeanneret, confirmant une information publiée par le journal Libération.
Il existe différentes formes d’assistance au décès en Suisse, telles que l’euthanasie passive et l’assistance au suicide. La plus connue reste l’assistance au suicide, une pratique qui n’est pas réglementée de manière spécifique mais est autorisée à certaines conditions.
En principe, celui qui, “poussé par un mobile égoïste”, prête assistance au suicide de quelqu’un – par exemple, en lui procurant une substance mortelle – est punissable d’une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d’une peine pécuniaire.
Toutefois, des organisations, telles qu’Exit, fournissent une assistance au suicide dans le cadre de la loi tant qu’“aucun motif égoïste” ne peut leur être reproché.
La pratique de l’assistance au suicide est encadrée par des codes de déontologie médicale et est prise en charge par des organisations, principalement Exit, qui a d’ailleurs accompagné près de 1 400 personnes dans la mort en 2021.
Les suicides assistés ont augmenté annuellement ces dernières années en Suisse, passant de 187 cas par an en 2003 à 965 en 2015, selon l’Office fédéral de la statistique. Après une légère diminution en 2016, ils sont depuis repartis à la hausse.