Le photographe américain Dustin Adams expérimente en photographie sans intervention numérique.
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© Dustin Adams
Manipuler, triturer pour mieux laisser apparaître le beau. Des photographes n’hésitent plus à maltraiter la pellicule pour en sublimer les photographies finales. C’est le cas de Dustin Adams qui joue avec les défauts et impuretés de ses pellicules, qu’il vend déjà altérées.
Le déclic ? À l’âge de 13 ans, Dustin Adams reçoit son premier appareil argentique avec lequel il immortalise les prouesses en skate de sa bande d’amis. Bien des années plus tard, l’un d’eux lui montre un cliché déformé par une fuite de lumière, une révélation pour le jeune homme qui décide alors de reproduire, à tout prix, une pellicule capable de créer des altérations.
Pour ce faire, il développe et assemble plusieurs boîtes lumineuses qui captent la lumière et la réfléchissent sur une pellicule de 35 mm, ensuite exposée à différentes lumières colorées. Après dix ans d’expérimentation, Dustin Adams réussit à produire des films de qualité porteurs de défauts, qu’il vend en petite quantité sur Internet sous le nom de Psychedelic Blues. Résultat ? Des photographies paisibles, oniriques et psychédéliques.
© Dustin Adams
Grâce à ce style unique de création, les photographies de Dustin Adams cristallisent ses visions de rêves éthérés et ses road trips dans des paysages désolés de la Californie du Sud, vides de toute présence humaine. En glorifiant des horizons naturels vierges, les clichés laissent transparaître en filigrane un rai de nostalgie, accentué par de vaporeuses couleurs violettes, rouges et roses.
“Le réchauffement climatique, la surpopulation démographique et l’étalement urbain vont finalement prendre le contrôle d’une partie importante de nos paysages naturels”, explique le photographe qui continue d’enrichir sans relâche sa collection de souvenirs de paysages américains, tant qu’il est encore temps.
© Dustin Adams
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