Le moment le plus marquant pour Guillaume Néry, c’est son accident lors de la tentative de record. Le 10 septembre 2015, il veut aller à 129 mètres de profondeur et battre le record d’Alexey Molchanov. “On descend le long d’un câble, qui est mesuré. On nous dispose le câble à exactement 129 mètres de profondeur. Je sais que je passe les 120 mètres, et à un moment donné, je me dis : ‘C’est un peu long.'”
Il finit par se réveiller à la surface : “J’ai perdu connaissance à 10 mètres de profondeur. Donc je suis victime de ce qu’on appelle une syncope.” Il comprendra plus tard que l’organisation s’était trompée dans la mesure du câble et l’avait envoyé à… 139 mètres de profondeur.
Le face-à-face avec les requins et les cachalots
Guillaume Néry a notamment été filmé pour le court-métrage One Breath Around the World. On l’y voit plonger avec plusieurs animaux. Il nous a raconté :
“J’ai pu plonger avec un banc gigantesque de requins-marteaux. Et cette expérience-là, qui était aux Galápagos, reste un moment très, très fort et un point de bascule dans ma réflexion sur le rapport au vivant.”
Il a également rencontré des cachalots au large de l’île Maurice et, pour lui, “ça a été la réalisation d’un grand rêve” : “C’est un animal qui est capable de tenir une heure et demie en apnée. C’est le mammifère marin qui est, pour moi, une forme de modèle.”
La plongée sans combinaison dans la mer Méditerranée
En juin 2018, Guillaume Néry a plongé, sur une compétition, à plus de 100 mètres, mais sans avoir la protection thermique de la combinaison.
“La difficulté, c’est ce moment où, aux environs des 30 mètres, on passe ce qu’on appelle une thermocline, à savoir une barrière de température. C’est environ 12, 13 °C. On perd 10 °C instantanément”, a-t-il confié.
Parmi les autres moments marquants vécus sous l’eau : sa première apnée qui a eu lieu dans un bus, et son premier record du monde.