Les étudiants en situation de précarité pourront prétendre à des repas à un euro jusqu’à Noël, en France, même s’ils ne sont pas boursiers, a promis lundi le gouvernement français, en plein débat sur la précarité étudiante dans le pays.
À voir aussi sur Konbini
“Il ne faut pas qu’ils restent isolés, avec leurs difficultés”, a déclaré la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau à la radio, évoquant un dispositif accessible “pour tous les étudiants en précarité”.
Les étudiants qui n’ont pas les moyens de manger pourront prétendre à ces repas jusqu’à Noël, sans critères de revenus. Ensuite, leur dossier sera “étudié” au cas par cas pour savoir si ce tarif pourra continuer à leur être proposé. L’État compense totalement le repas à un euro pour financer l’écart de prix. “Ça lui coûte 50 millions d’euros en 2023”, a dit la ministre.
Interrogée sur la diminution de la quantité des repas de certains restaurants universitaires, dont se sont plaints des étudiants, notamment à Rennes, dans l’ouest de la France, la ministre a assuré qu’il n’était “pas question de rogner sur les portions”.
“Il n’est pas question d’avoir des étudiants qui vont en cours l’estomac vide”
La rentrée universitaire 2022 a été touchée par la réalité de la précarité étudiante. La Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) a dénoncé une “véritable flambée” des frais de rentrée, avec une augmentation de plus de 13 %, pour un coût moyen de plus de 1 300 euros.
Le syndicat étudiant Unef a de son côté estimé à plus de 6 % l’augmentation du coût de la vie étudiante pour l’année à venir, soit une dépense supplémentaire de près de 430 euros pour l’année.
Pour pallier ces difficultés, le gouvernement a annoncé cet été la revalorisation des bourses sur critères sociaux de 4 % et celle des aides au logement de 3,5 %, ainsi que le prolongement du ticket-restaurant universitaire à 1 euro pour les étudiants les plus précaires, aujourd’hui étendu.
L’université de Corse à Corte avait annoncé, dès la rentrée de septembre, offrir à tous les étudiants, boursiers ou non, deux repas gratuits par jour dans les restaurants universitaires, une première en France.