Dès la naissance de son deuxième enfant, Laëtitia a trouvé qu’il était bien plus difficile que son aînée. En grandissant se sont ajoutés aux problèmes de sommeil de la violence physique et verbale, des tocs et du harcèlement. Ce petit garçon, qui pouvait lui dire “maman, quand est-ce que tu pleures parce que j’aime bien quand tu pleures”, manifestait également une grande souffrance. “Vous n’allez plus m’aimer à force de mes crises.”
Le jour où Stanislas a tenté de mettre fin à ses jours, Laëtitia et le père de son enfant ont eu la certitude qu’il n’était pas simplement un enfant compliqué. Après des années d’errance au rythme de diagnostics ratés, de crises quotidiennes et d’une famille à bout de souffle, c’est une cyclothymie qui a été diagnostiquée à Stanislas.
“En l’état actuel des connaissances, la cyclothymie, c’est la forme du trouble bipolaire qui correspond à l’enfant. […] Mon fils souffre de troubles bipolaires mais ça ne le résume pas, ça ne le définit pas, c’est juste une partie de lui, il a appris à le gérer et aujourd’hui il peut en faire de grandes choses”, explique Laëtitia.
Mon enfant cyclone. Le tabou des enfants bipolaires est sorti le 16 mars chez Flammarion.