“Le métier de bruiteur consiste à réaliser les sons qu’on entend dans les séries, dans les films, les dessins animés, les jeux vidéo”, nous a expliqué Sanaa. Mais que veut-elle dire quand elle parle de “sons” ?
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“Par exemple, tous les bruits de pas que vous entendez sont recréés en studio. Et ça vaut pour tout. Si l’acteur touche ses cheveux, on doit reproduire le son. S’il touche son visage, s’il touche une main, quand il mange, quand il mâche.”
Redoubler d’imagination
“Normalement, quand on fait du bruitage, on ne fait pas de voix. Mais on me demande de plus en plus d’en faire. Comme les bruits de vomi”, a-t-elle poursuivi. Et il faut trouver comment reproduire tous ces sons.
“En général, je prends de la soupe avec des morceaux et je la laisse tomber dans un récipient pour qu’on entende bien les morceaux dégoûtants. On peut aussi ajouter des grains de maïs, des flocons d’avoine cuits.”
Lorsqu’elle a travaillé sur une série avec des cafards, elle a par exemple opté pour… des pommes de pin.
“Parfois, mon boulot peut faire mal”
Quand elle est dans le feu de l’action, Sanaa Kelley s’investit tellement que “s’il y a une bagarre, je frappe ma jambe hyper fort”. Résultat : elle a des bleus partout.
“Pour certaines séries, on doit porter des portières de voiture et il faut attendre un moment précis pour la frapper. Je me suis déjà cassé le petit doigt et un doigt de pied.”
“Pourquoi on n’utilise pas le vrai son du tournage ?”
Tout simplement parce qu’il n’est pas toujours exploitable.
“Imaginez une personne qui marche avec des talons hauts sur une surface en bois. Le microphone va capter les talons hauts plus que le dialogue. Donc après le tournage, le but, c’est de faire en sorte qu’il y ait le moins de bruit possible pour qu’on entende bien les dialogues.”