Les images ont été tournées dans l’établissement certifié bio de Boishaut, dans l’Indre, à la fin de l’été 2018. Depuis leur diffusion, Didier Guillaume, ministre de l’agriculture, a ordonné la suspension immédiate de l’activité de cet abattoir.
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Âme sensible s’abstenir. Les images de l’abattoir bio de Boishaut révélées par L214 sont d’une rare violence. Les bêtes alors conscientes sont suspendues, saignées, et leurs cornes sont découpées. Même traitement pour les chevreaux, brutalisés avec des pinces électriques puis égorgés sans être étourdis. Parfaitement illégales, ces pratiques sont dénoncées par L214 qui a porté plainte contre l’établissement pour maltraitance et actes de cruauté contre les animaux – l’association demandant également la fermeture immédiate de l’abattoir.
C’est depuis le 3 novembre chose faite par Didier Guillaume, le ministère de l’Agriculture. “Je condamne les actes intolérables pratiqués dans un abattoir de l’Indre, ordonne la suspension immédiate de son activité et diligente une enquête administrative par les services du @Min_Agriculture . La lutte contre la maltraitance animale est une priorité pour le #gouvernement ” écrit le ministre sur Twitter.
Le 29 octobre 2018, l’ancien directeur de l’abattoir de Mauléon avait été condamné à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Pau. L’association L214 avait diffusé des images de maltraitance animale dans son établissement, lui aussi certifié bio, dont celle d’un agneau écartelé vivant. L’abattoir, en tant que personne morale, devra s’acquitter d’une amende de 10 000 euros, et les quatre employés impliqués dans les violences ont été condamnés à des amendes de 80 à 520 euros pour maltraitance “sans nécessité”.